Osborn et le Brainstorming

Alex Osborn est considéré comme le père de la crétivité. Sa méthode universellement connue, le Brainstorming, est présente dans pratiquement toutes les techniques de créativité.

Osborn fut le premier, dès 1937, à postuler une hypothèse qui allait à contre-courant des théories généralement admises : lorsque l’on a un problème à résoudre, on recherche habituellement la meilleure solution par une suite d’éliminations successives. Osborn pense qu’au contraire nous ne trouverons la qualité d‘une solution que si nous ne la cherchons pas en premier, mais plutôt si nous recherchons d’abord la quantité. Selon lui donc, la quantité entraine la qualité.

Conséquence immédiate : comme on a davantage d’idées à plusieurs que seul, la recherche de solutions nouvelles se fera en groupe.
Le groupe agit comme un stimulant sur chacun de ses participants, l’émulation interne a l »effet d’un véritable échauffement entraînant un processus de réactions en chaine qui assure une production en groupe supérieure à la somme des productions possibles individuellement.

Chaque idé, en effet, émise par un participant va agir comme un stimulant sur l’imagination des autres, et engendrer dans leur esprit plusieurs idées qui , à leur tour, serviront d’impulsions pour d’autres, etc…

D’autre part, le groupe sécurise, il apporte la confiance, il offre aussi un stock plus important d’informations.

Naturellement, la production du maximum d’idées possibles n’est réalisable que si rien ne vient l’entraver : c’est là le principe fondamental du brainstorming : différer l’évaluation.

En effet, le jugement immédiat, la critique instantanée d’une idée ne peuvent que ralentir la production : soit l’idée est retenue (et l’on a alors perdu du temps à l’évaluer) soit elle est abandonnée (et l’on se prive du même coup de toutes les évocations qu’elle aurait fait surgir dans le groupe).

Ce principe du jugement différé est complété par un autre principe fondamental du brainstorming : l’association systématique sur chaque idée émise.

Le groupe cherche à associer sur chaque idée, même farfelue, à ne pas laisser tomber les idées, à les pousser jusqu’au bout, à les transformer, les modifier, les combiner avec d’autres, jusqu’à obtenir une solution réalisable.

Enfin on cherche systématiquement à laisser aller l’imagination, à oublier le rationnel.